Qu'on leur donne l'envie

Publié le par patrice Calméjane

Aujourd’hui le journal Le Parisien publiait le palmarès des lycées du département.

Le lycée Saint louis-Blanche de Castille à Villemomble se situe dans le peloton de tête, en 9ème position.  Le lycée Georges Clémenceau se situe en 16ème position, sachant que sur les 16 établissements en tête, 12 d’entre eux - dont les dix premiers - sont d’enseignement privé. Il faut préciser que dans la plupart des établissements privés, les conditions matérielles sont bien moins favorables que celles des établissements publics. C’est souvent le cas de la restauration, du confort et de l’état général des bâtiments, voire des supports pédagogiques lorsque ceux-ci sont fournis par l’école.

Mais, dans l’enseignement privé, les résultats au bac sont bons -ce que prouve encore ce palmarès- et la violence nettement moins présente. Certes, l’article du journal Le Parisien évoque une progression dans les deux tiers des établissements publics et, notamment, les ambitieux projets permettant à un lycée de Clichy sous Bois de passer de 71 % à… 72 % de taux de réussite au bac ! Faut-il réellement s’en satisfaire ?

Il faut reconnaître que l’école publique en Seine Saint Denis accueille un plus grand nombre d’élèves en difficulté. Tout ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour les aider doit être fait.

A Villemomble, depuis 2006, la commune finance des cours de soutien dans les collèges publics. Ailleurs, on peut relever également quelques initiatives positives comme la mise en place de convention avec sciences-po pour certains jeunes motivés ou encore la lutte active contre l’absentéisme, en sanctionnant mais aussi en permettant un échange, contribuant à détecter les difficultés de chaque élève.

Mais, faut-il s’acharner à tendre vers le dogme de 100 % d’une classe d’âge au bac ? Faut-il continuer à dévaloriser l’enseignement professionnel en refusant notamment l’apprentissage dès 14 ans alors que cela peut ouvrir la porte à un travail créatif et intéressant comme la plupart des métiers artisanaux ?

L’essentiel est peut être d’arriver à donner l’envie aux jeunes d’atteindre un objectif concret et réalisable pour eux afin de construire leur avenir. Rien ne remplacera jamais le travail de l’élève lui-même.

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F
bien sûr, Boulloche mais LE PUBLIC est il le meme qu'à Clichy ? louis le Grand est aussi un lycée public. Pourquoi ces lycées fonctionnent ils plutôt bien ? Quant à votre allusion au parallèle qui serait fait -je ne vois pas de parallèle en lisant le texte d'ailleurs - je pense que l'absence de violence participe de bonnes conditions de travail et que moins de violence contribue de toute façon à un climat de sérénité et globalement plus favorable au travail, tout pour les élèves que les profs.
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C
Je n'ai jamais dit que la violence n'était pas nuisible à la réussite. Je trouve simplement que le raccourci de monsieur Calmejane est simplificateur.Il est difficle de comparer les résultats des établissements publics et privés : on peut difficilement comparer le lycée de Clichy sous bois à un lycée privé. On sait très bien que le public n'est pas le même.J'ai la chance de travailler dans de bonnes conditions dans un lycée public (Boulloche),sans violence, où le dernier élève exclu doit avoir à peu près 40 ans aujourd'hui, où l'on termine nos programmes, où l'on ne surnote pas les élèves (demandez leur : ils vous diront plutôt le contraire).On fait ce qu'on peut avec les élèves que l'on a, et on essaie, pour la plupart d'entre nous, de le faire bien.
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P
<br /> <br /> Cher Monsieur,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je souhaite préciser plusieurs points. Il faut bien rappeler que ce n’est pas moi qui ai demandé ou établi le classement, mais qu’il a<br /> été publié par le journal Le parisien et L’Echo, le régional. Toute comparaison est à relativiser, toute idée de classement peut toujours être critiquée, certains psychologues de l’éducation ont<br /> même critiqué l'existence d'un système de notation en France.<br /> <br /> <br /> Toutefois,  le rappel de l’appartenance du peloton de tête à l’enseignement privé me<br /> paraissait important car, s’il a été fait par L’Echo, a été passé sous silence par Le Parisien. Pourquoi ne pas le dire ? Ce rappel permet justement de clairement distinguer les lycées<br /> publics et privés, de valoriser donc les lycées publics qui sont dans les premiers, alors qu'ils peuvent accueillir un plus grand nombre d’élèves en difficulté, ce que je précise bien dans cet<br /> article, qui mérite peut être une lecture attentive jusqu’à la fin.<br /> <br /> <br /> De plus, je ne trace pas de parallèle entre une violence moindre et de bons résultats, je distingue clairement les deux dans une<br /> phrase qui vise à souligner ces deux points qui me semblent positifs, sans aucune relation de cause à conséquence, même si, vous le reconnaissez vous-même la violence reste préjudiciable à la<br /> réussite.<br /> <br /> <br /> Je persiste toutefois à rester sceptique à propos de l’évocation « d’ambitieux projets » permettant à un lycée<br /> de Clichy sous Bois de progresser de 1 % seulement. <br /> <br /> <br /> Je rappelle encore que Villemomble a décidé de financer des cours de soutien au collège pour aider les élèves en difficulté alors que<br /> cela n’est pas de la compétence de principe d’une ville.<br /> <br /> <br /> Je pense aussi que de nombreux enseignants font « ce qu’ils peuvent avec les élèves qu’ils ont », pour reprendre vos termes,<br /> sachant aussi que certains enseignants peuvent servir de « tuteurs » sur lesquels s’appuient parfois des élèves pouvant avoir des conditions de travail difficiles pour rebondir et<br /> nettement progresser.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Salutations<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
F
puisqu'on en est à souligner des choses pourquoi ne pas évoquer aussi les enfants expulsés de différents établissements qui, eux se retrouvent dans les lycées privés sous couvert de financements par l'aide sociale à l'enfance ? Ceux là ne sont pas calme et ne sont pas dans le public. Et oui, ça existe, mais ça ne se dit pas. et si le redoublement est salutaire n'est ce pas préférable plutôt que de faire passer aux forceps des élèves accumulant des lacunes ce qui finira par leur être préjudiciable s'ils veulent continuer ? purquoi les heures de grèves ne sont globalement pas rattrapées dans les écoles publiques ?pourquoi de nombreux enseignants du public mettent leurs enfants dans le public plutôt que dans le privé ? pourquoi les programmes au lycées ne sont pas toujours terminés ? est il vrai que comme certains profs le confessent, on demande parfois de remonter les notes initialement mises ?  monsieru Bergeron estime t il que la violence ne nuit pas à la réussite ? ce serait la banaliser, est ce souhaitable ?
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C
Je voudrais simplement rappeler qu'il est un peu ridicule d'établir un classement sur le seul critère de réussite au bac dans le sens où il est très facile pour un lycée privé de se "débarrasser" d'un éléve qui n'entrerait pas dans le moule (cf la faible proportion de bacheliers parmi les élèves sortants pour certains établissements privés) ; lequel élève se retrouvant généralement dans le public.Concernant les établissements privés, j'aimerais connaître le taux de redoublement en seconde, le nombre d'élèves exclus...Aussi il est beaucoup plus pertinent de considérer par exemple le taux d'accès de la seconde au bac, qui mesure les efforts effectués par le lycée pour emmener les élèves jusqu'au bac.Etablir un paralléle entre lune violence moindre et des résultats au bac meilleurs me paraît un peu réducteur.
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G
Bonjour Monsieur le député-maire, nous sommes nombreux à refuser les OGM dans nos assiettes. Je ne suis pas contre la recherche, au contraire mais je suis persuadée que les expérimentations en plein champs sont néfastes pour l'environnement. Je m'adresse à vous en tant que député pour donner ma voix contre l'autorisation des OGM en plein champs.Je connais votre souci pour la préservation de notre environnement et je suis très heureuse de votre politique dans ce domaine dans notre ville. J'espère que ce souci se prolonge, tant dans les champs de nos campagnes que dans nos assiette.Pour ma part j'ai monté un spectacle de sensibilisation à l'environnement pour les enfants, je vous en avais parlé il y a quelques temps. Pourriez-vous prendre 5 mn pour regarder mon bolg concernant le spectacle VU DE LA TERRE:http://grauss.blog4ever.com.Je vous remercie.Bonne journée et à bientôt.Nathalie Grauss
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P
<br /> <br /> Bonjour chère madame,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout d’abord, je tenais à vous remercier de vos encouragements concernant la politique que mon équipe et moi-même menons au niveau<br /> communal afin de contribuer à préserver note environnement.<br /> <br /> <br /> J’y suis effectivement attaché.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En revanche, je ne pense pas que le texte qui est encore débattu aujourd’hui à l’assemblée à propos des OGM soit forcément un mauvais<br /> texte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai passé une partie de la nuit du jeudi 4 au vendredi 5<br /> avril, à l’assemblée Nationale.<br /> <br /> <br /> Les députés ont souhaité qu'en cas de "besoin urgent de<br /> santé publique",  l'avis du Haut Conseil des biotechnologies devant être créé pour  formuler des<br /> avis sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés, puisse "faire l'objet d'une procédure d'examen prioritaire" à la demande du ministre de la santé. Enfin, ils ont approuvé un<br /> amendement précisant que le Haut Conseil se compose d'un "comité scientifique" et d'un "comité économique, éthique et social".  Cela<br /> me paraît être une sécurité fondamentale.<br /> <br /> <br /> De plus, ce texte permet de ne pas bloquer la recherche.<br /> <br /> <br /> De surcroît,  l’expérimentation des OGM date aujourd’hui de 10 ans et aucun effet négatif<br /> n’a été réellement prouvé. Plus encore, l’utilisation de ces OGM diminue l’utilisation de pesticides qui eux sont indubitablement nuisibles à l’environnement et à la santé.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A l’instar de François Fillon, j’ai la conviction que « l'avenir de l'humanité ne dépend pas de moins de science ». Il<br /> convient certes de rester vigilant, le haut Conseil des biotechnologie y veillera, mais dans ce domaine comme dans bien d’autres je ne pense pas qu’il faille tomber dans une application excessive<br /> du principe de précaution.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Félicitations pour votre blog.<br /> <br /> <br />  <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> <br />