Qu'on leur donne l'envie
Aujourd’hui le journal Le Parisien publiait le palmarès des lycées du département.
Le lycée Saint louis-Blanche de Castille à Villemomble se situe dans le peloton de tête, en 9ème position. Le lycée Georges Clémenceau se situe en 16ème position, sachant que sur les 16 établissements en tête, 12 d’entre eux - dont les dix premiers - sont d’enseignement privé. Il faut préciser que dans la plupart des établissements privés, les conditions matérielles sont bien moins favorables que celles des établissements publics. C’est souvent le cas de la restauration, du confort et de l’état général des bâtiments, voire des supports pédagogiques lorsque ceux-ci sont fournis par l’école.
Mais, dans l’enseignement privé, les résultats au bac sont bons -ce que prouve encore ce palmarès- et la violence nettement moins présente. Certes, l’article du journal Le Parisien évoque une progression dans les deux tiers des établissements publics et, notamment, les ambitieux projets permettant à un lycée de Clichy sous Bois de passer de 71 % à… 72 % de taux de réussite au bac ! Faut-il réellement s’en satisfaire ?
Il faut reconnaître que l’école publique en Seine Saint Denis accueille un plus grand nombre d’élèves en difficulté. Tout ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour les aider doit être fait.
A Villemomble, depuis 2006, la commune finance des cours de soutien dans les collèges publics. Ailleurs, on peut relever également quelques initiatives positives comme la mise en place de convention avec sciences-po pour certains jeunes motivés ou encore la lutte active contre l’absentéisme, en sanctionnant mais aussi en permettant un échange, contribuant à détecter les difficultés de chaque élève.
Mais, faut-il s’acharner à tendre vers le dogme de 100 % d’une classe d’âge au bac ? Faut-il continuer à dévaloriser l’enseignement professionnel en refusant notamment l’apprentissage dès 14 ans alors que cela peut ouvrir la porte à un travail créatif et intéressant comme la plupart des métiers artisanaux ?
L’essentiel est peut être d’arriver à donner l’envie aux jeunes d’atteindre un objectif concret et réalisable pour eux afin de construire leur avenir. Rien ne remplacera jamais le travail de l’élève lui-même.