Affaire des caricatures de Charlie Hebdo : le bon sens l'emporte

Publié le par patrice Calméjane

Jeudi 22 mars, 17ème chambre du tribunal de grande instance de Paris. Le directeur de la publication de Charlie-Hebdo est relaxé de la poursuite pour “injures publiques” déposée par l’association de la Mosquée de Paris et l’Union des organisations islamiques de France.
Attendu que le genre littéraire de la caricature, bien que délibérément provocant, participe à ce titre à la liberté d’expression et de communication des pensées et des opinions.
Pour le tribunal, il apparaît clairement que ni le dessin de Cabu, qui faisait la “une” de Charlie-Hebdo et représentait, sous le titre, “Mahomet débordé par les intégristes” le prophète s’exclamant: “C’est dur d’être aimé par des cons!”, ni celui mettant en scène quatre terroristes encore tout fumant de leurs attentats, ne peuvent être perçus comme visant l’ensemble des musulmans en raison de leur religion.


Plein de mesure et de bon sens, ce jugement doit être salué en ce qu’il rappelle que l’Islam ne se confond pas avec l’islamisme, que tous les musulmans ne sont pas des extrémistes.


En France, le préambule de la Constitution de 1958 -toujours en vigueur- affirme dans son article 1 que notre pays est une « République laïque, démocratique et sociale [et] respecte toutes les croyances ».

Toute religion est respectable quand elle véhicule le message fondamental d’amour qui s’y attache. A partir du moment où cela ne contrevient pas aux règles de la République Française, chacun doit pouvoir pratiquer sa religion pour son épanouissement personnel et sans tentative de prosélytisme.

La religion musulmane permet cela. L’intégrisme, qu’Etienne Borne caractérisait de « nostalgie du passé se prenant pour une référence à l’éternel », ouvre la voie au fanatisme et l’intolérance.

Publié dans sur le terrain

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